Au fil de la presse...

Le Petit Journal (1863-1944)

Vingette Le Petit Journal

Année 1864 (documents retranscrits et transmis par François Texier)

N° 00360 du mercredi 27 janvier 1864 : Nominations

Par décision de l’Archevêque de Paris, M. l’abbé Pravaz, vicaire à Sceaux, passe en la même qualité à Saint Séverin.

Ont été nommés en outre :

Warambon, vicaire à Puteaux.
Koenig, vicaire à Saint Ferdinand des Ternes.
Layrencon, vicaire à Saint Lambert de Vaugirard.
Chaumont, vicaire à Saint Marcel.
Glàverie, vicaire à Gentilly.
De Marsy, vicaire à Bourg la Reine.
Paulian, vicaire à Notre Dame de Clichy.
Guéneau, vicaire à Montreuil.

N° 00476 du samedi 21 mai 1864 : Les bains froids

Si la chaleur continue, atteignant le chiffre barométrique de ces derniers jours, la population parisienne va chercher dans la température aquatique un remède aux ardeurs qui l’accablent.
Et tous les abords de la Seine vont regorger de baigneurs.

Si l’on n’y prend garde, on se baignerait sous les arches du pont Neuf, comme au temps de la Ligue.
Heureusement que la civilisation a mis une sourdine aux instincts aquatiques de cette grande cité, d’autant plus maritime qu’elle porte un vaisseau dans ses armes, et que l’itinéraire du baigneur est tracé à l’avance.

M. le Préfet de la Seine vient de publier l’ordonnance qu’il rend chaque année à cette époque.
Pour indiquer les endroits de la Seine et de la Marne ou il est permis de faire la planche.

Les prohibitions ne portent pas uniquement sur des considérations d’ordre public.
Elles ont aussi pour but l’intérêt des nageurs.
On a défendu les endroits dangereux pour prévenir les accidents qui ne se produisent que trop souvent durant les ardeurs de l’été.

Depuis longtemps déjà, les autorités des communes rurales des départements de la Seine et de la Seine-et-Marne ont pris des précautions en faveur des gens étranger à leur localité.
Aux lieux où il y a des broussailles, des roches, des tourbillons, il s’élève un poteau indicateur.
Le canotier évite, avec ses rames rapides, le passage dangereux.
Et le Triton bourgeois qui fend l’onde de la rivière fait le grand tour pour ne pas se jeter dans un écueil.

Quelques personnes se sont étonnées de la défense, faite par l’autorité, de se baigner dans les canaux.

Que les amis de l’eau se le rappellent.
Se baigner dans les canaux n’est pas seulement une infraction aux règlements, c’est une grave imprudence, même pour le nageur le plus expérimenté.
Une simple crampe, un accident nerveux, peut le saisir, pendant qu’il fait innocemment sa coupe. Et s’il est isolé de ses amis, il peut périr misérablement, dans ce fleuve sans rivage.

Le bain est permis :

En Seine (rive droite) :
A Charenton au lieudit les Lions de Bercy.
A Clichy, aux graviers de Saint-Ouen, vis-à-vis de l’île des Ravageurs et de celle de Robinson.
A Epinay,  au droit de l’abreuvoir. (rive gauche).
A Choisy-le-Roi, à partir de 400 mètres en amont du pont, et seulement sur une étendue de 100 mètres.
A Vitry, sur l’alluvion existant en amont de la voie de Seine, et dans la partie comprise entre le chemin du Port-à-Langlais et le pont des Billeurs.
A Puteaux, vis-à-vis de l’ile Rothschild, seulement avant huit heures du matin et après huit heures du soir.
A Asnières, entre l’île des Cabeufs et un point pris à 50 mètres environs de la tête de cette île.
A Gennevilliers, en amont et en aval du hameau de Villeneuve-la-Garenne, les abords du pont de l’île Saint-Denis, exceptés.
A Nanterre, vis-à-vis de l’île de Chatou Carrière.

En Marne,
(rive droite) :
A Nogent, entre la prise d’eau et le pont qui réunit l’île et l’îlot de Beauté.
(rive gauche) :
A Bry, à 400 mètres en amont du village, lieu-dit le Plaquis.
A Joinville, sur le banc de sable qui existe en aval du port de tirage.
A Champigny, à 70 mètres en amont de l’île du Martin-Pêcheur.
A Créteil, dans le bras du Chapitre, en aval de l’abreuvoir.
A Maisons-Alfort, en tête du bras du moulin de Charentonneau, depuis la pointe de l’île de ce nom en amont du dit moulin, jusqu’à 130 mètres au-dessus et en face de l’ancienne île de Gravelle.

Je sais bien que mes détails semblerons puérils à ces heureux voyageurs qui ne se baignent qu’à Ems, à Hambourg, à Vichy, et qui trouvent qu’un bain n’est excellent que s’il est prussien ou Bavarois.

Mais ils ont tort.

Mme de Staël disait qu’à tous les fleuves du monde elle préférait le ruisseau de la rue du Bac, qui n’était pourtant pas composé d’eau de Cologne et de lavande au temps où elle écrivait.

Et Corinne avait raison, Paris, est toujours Paris.

N°00501 du mercredi 15 juin 1864 : Association philotechnique

Paris, le 13  juin 1864

L’association philotechnique étend chaque jour son influence bénéfique. Elle a aujourd’hui des sections à Saint-Denis, Corbeil, Choisy, Puteaux, et, plus loin de nous, à Lons-le-Saulnier, Nice, etc., etc.

Dimanche dernier, 12 juin, la distribution annuelle des prix, favorisée par un temps magnifique, a eu lieu à Argenteuil, sous la tente Lemaire. Cette touchante cérémonie avait attiré toute la population.
Elle, était présidée par, M. Touzelin, maire de la ville, assisté des membres du conseil municipal et des notables. Sur l’estrade, on remarquait M. Giol, maire de Saint-Denis ; M. le juge de paix, M. Menu de Saint-Mesmin, préfet général des études au collège Chaptal M. Rusclin, M. Basl, M. Landein, M. Yigourouwi etc.

Plusieurs discours ont été prononcés.
M. Reccapé, membre du conseil général, a fait ressortir, dans un langage élevé, les bienfaits de l’instruction et la sollicitude dont le gouvernement entoure les classes ouvrières.
M. Jourdan, vice-président de l’association, a rendu, avec un rare bonheur d’expression, un public hommage à la mémoire d’un homme de bien, M. Boucher, mort au début de l’œuvre.
M. Chevalier a remercié la municipalité de son zèle et de son dévouement.
Enfin, M. Dumals a résumé les travaux de l’année et montré les merveilleuses ressources que la science offre à l’industrie et à l’agriculture.

Le ministre de l’instruction publique, voulant témoigner sa vive sympathie a l’œuvre de l’association philotechnique, avait envoyé un prix d’honneur et deux livrets de la caisse d’épargne destinés aux ouvriers les plus dignes d’intérêt. Les noms des lauréats, à qui M. le curé d’Argenteuil a adressé de paternels conseils ont été couverts d’applaudissements. A la fin de la séance, une médaille a été décernée à M. Lambert, chef de l’Orphéon, dont les chants, mêlés aux fanfares de la musique du 3° des Voltigeurs de la Garde, avaient égayé cette fête du travail.

N° 00570 du mardi 23 août 1864 : Puits artésien

Cette semaine a eu lieu l’inauguration des travaux du puits artésien de Courbevoie. Placé au point culminant du plateau qui domine les rives de la Seine et les communes de Courbevoie, Puteaux, Asnières et Suresnes, il est destiné à fournir une eau abondante et salubre aux sept communes du canton qui souffrent en temps de la rareté, de l’insalubrité des eaux et que la sécheresse de cette année en a complétement privé. C’est à une entreprise particulière, qu’une nombreuse population, active et industrielle, devra ce bien fait, qui va répandre la fertilité et la richesse sur une des contrées les plus voisines et les mieux situées des environs de Paris. L’Empereur a encouragé la création de ce puits, et les fondateurs ont le ferme espoir que l’année prochaine, à pareille jour, une source jaillissante viendra répandre, avec son eau, la prospérité sur la contrée.

N° 00581 du samedi 3 septembre 1864 : Promenade d'un naturaliste

La vigne.

 Je suis allé voir tout récemment du côté de Suresnes où en était la vigne et de m’informer de la santé de Jean Raisin. Je me hâte de vous dire, cher lecteur, que l’un et l’autre m’ont paru très bien portants, et que si l’état actuel continue nous ne sommes pas près de mourir de soif. Suresnes est un endroit charmant pour étudier la vigne, on y va cependant de préférence attiré par une vieille réputation, pour apprécier la liqueur vermeille que nous fournit cet arbrisseau. Assis sous la treille rustique, on s’y demande bien parfois, peut-être, si le vin du temps passé, celui que nos pères appelait le bon vin de Suresnes, n’était pas meilleur que celui qui s’y fabrique aujourd’hui ; mais on est si content de boire et de respirer à l’aise, que sans penser a mal, on tranche la question en pensant que probablement, depuis le bon roi Henry les vignes du cru ont, comme toute chose, quelque peu dégénéré.

Du haut de la colline au pied de laquelle Suresnes s’allonge sue la rive gauche de la Seine pour embrasser d’un côté Puteaux et de l’autre donner la main à Saint-Cloud, on jouit, quand le ciel est pur, d’une vue magnifique, et si l’on a le courage de gravir la mont Valérien qui s’élève à droite, le tableau devient encore cent fois plus imposant et grandiose.
L’été les flancs de ces coteaux sont couverts de vigne et de moissons dans toute leur étendue ; on n’y voit que ceps qui verdoient à côté d’épis qui blondissent. De distances en distance serpentent entre les propriétés de ravissants petits sentiers où l’herbe est haute, ce dont les amoureux du voisinage qui les connaissent fort bien ne sont pas fâchés. L’idée me vint, un jour de printemps que j’herborisais par-là, de faire la flore de ces petits sentiers herbeux. Dois-je vous dire le résultat de mes recherches ? J’y trouvais beaucoup de marguerites et de pâquerettes, deux ou trois pensées, quelques myosotis un peu fanés un chèvrefeuille assez triste, mais surtout hélas des coucous en grand nombre et des joncs il foisonne !

Aussi, n’osant plus interroger à ma dernière promenade ces bavardes petites fleurs des champs, me suis-je tranquillement assis sur une pierre au bord d’une vigne, pour rêver en silence à la saison des fruits qui bientôt allait succéder à la saison des fleurs.

La vigne, connue de tous temps, est originaire de l’Asie, où vécurent les premiers vignerons Bacchus et Noé. L’Asie la transmit à la Grèce d’où elle passa en Italie ; les Phéniciens, en fondant Marseille, l’acclimatèrent, sur le sol Gaulois. Les anciens avaient pour elle, la plus grande vénération, et couronnaient de ses feuilles plusieurs de leurs divinités ; les poètes de tous les âges et de tous les pays l’ont chantée comme le printemps et les amours. Les Grecs la nommaient ampelos ; Les Latins vitis, les botanistes pour ne pas laisser perdre ces deux noms l’appellent vitis viniféra, vigne porte vin, et la prennent pour type de la famille des amvélidées ouvinifères.

La vigne ne peut être cultivée que dans, les pays tempérés compris entre les 27° et 51° degrés de latitude ; Elle ne s’étend guère au-delà de Paris, Saint-Germain en Laye, Argenteuil, Saint-Denis marquent à peu près ses limites. En quelques endroits, dans certaines vallées du centre et du midi de la France, la vigne s’est affranchie de la culture ; on la trouve à l’état sauvage, naturalisée dans les haies et les bois, mêlée aux arbrisseaux indigènes, et montant ainsi, combien elle se plaît sur le sol de notre pays. Elle est alors connue sous le nom pittoresque de lambrusque.

La vigne nous donne un fruit excellent et précieux, le raisin, qui renferme une liqueur des plus agréables et des richesses infinie sous son enveloppe nacrée.
C’est au mois de juin que la vigne fleurit en grappes irrégulières pyramidales comme le blé fleurit en épis. Cette disposition des fleurs,  ou, pour parler la langage botanique, cette inflorescence peut être regardée comme le symbole de l’abondance et de la fraternité.

Le raisin nous fournit le vin, ce sang de la terre, comme l’appelait Paracelse, l’alcool ou esprit-de-vin, le vinaigre, l’acide tartrique, la crémé de tartre, etc. il contient encore de l’eau, du sucre, du mucilage, du gluten, des sels de soude, de potasse, de chaux, de magnésie, etc. Ses petites graines pierreuses renferment enfin de l’huile très propre à l’éclairage.
Les viticulteurs français ont depuis quelques années, beaucoup, amélioré les qualités du raisin et très heureusement multiplié ses variétés. Nous avons aujourd’hui des morillons excellents, des muscats délicieux, des chasselas exquis, et tous les peuples envient les vignobles de la France.

Pris en quantité modérée, les raisins, sont rafraichissants, stomachiques, adoucissants, diurétiques, etc. Le matin, à jeun, ils sont aussi laxatifs, propriété précieuse, dont les méridionaux ont parfaitement su tirer parti pour se débarrasser une fois l’an, quelques jours avant les vendanges ; de la bile qui les gêne. L’on appelle cela prendre le raisin.

Cet excellent fruit, le meilleur au point de vue de l’hygiène alimentaire, doit être choisi dans une parfaite maturité. Sa pellicule, seule partie indigeste, doit être fine, mince, sans rides à l’état frais, et remplie d’une liqueur douce et parfumée. Cette liqueur lorsque le fruit n’est pas mûr, porte le nom de verjus, elle est fortement astringente, mais modérément employée dans les sauces elle excite l’appétit. Les raisins ont un grand avantage sur beaucoup de fruits ; ils peuvent aisément se conserver frais pendant tout l’hiver et une grande partie de l’année suivante. Dans les pays où ce mode de conservation constitue une branche de commerce, on enferme les grappes à l’abri de toute humidité, dans des boites ou des barils, en ayant bien soin d’isoler les grains les uns des autres, à l’aide de son ou de mousse parfaitement asséchées.
J’ai connu autre fois un vieux jardinier qui excellait à conserve les raisins de sa treille, il les cueillait en plein midi, par un beau jour de soleil, choisissait les grappes les plus lâches, les débarrassant de tous les grains un peu suspects, enlevait ceux qui n’avaient pu  se développer entre les autres et même quelques-uns quand ils étaient trop serrés. Après cela, il  attachait chaque grappe avec un fil, non par la queue comme on fait en beaucoup d’endroits, mais par la pointe, de sorte qu’en suspendant ainsi la grappe par le bout, ses rameaux s’écartaient, les grains ne pesaient plus les uns sur les autres, s’isolaient et se conservaient bien à l’abri, de tout contact. Le brave jardinier garnissait de ces grappe choisies une dizaine de cerceaux qu’il attachait au plafond d’un grenier, loin des atteintes des insectes et de l’humidité ; puis, quand il y avait gala chez le Maire ou le Curé de son village, il en tirait toujours assez d’argent, pour s’acheter un bel arrosoir, un râteau, ou bien une bêche toute neuve.
Dans le midi de la France, on fait sécher les raisins au four ou au soleil, après les avoir plongés avec leurs rafles dans un bain de sonde. On obtient ainsi les, raisins secs ou raisins de caisse, beaucoup, beaucoup plus pectoraux que les raisins frais. On les prépare à peu près de la mène manière à Damas et dans les îles Ioniennes. Ces derniers, qu’on nous expédie de Géplialonie principalement, et qu’on nomme Raisin de Corinthe, parce qu’ils en venaient autrefois, sont petits, noirâtres et ne contiennent pas de pépins.
Les qualités du raisin ne dépendent pas seulement de son espèce comme cela a lieu pour beaucoup de fruits, elles tiennent surtout du sol où il puise sa nourriture du soleil qui le mûrir.
La saveur et les arômes si divers des vins des différents crus nous montrent combien, ces qualités sont variées et nombreuses.

C’est le soleil qui donne au vin la force, la chaleur, l’âme, c’est-à-dire l’alcool ; aussi comme le prouve l’analyse chimique, les vins du Midi sont-ils les plus spiritueux de tous.
Les vins, dont la réputation est universelle, peuvent d’après leur richesse en alcool, être énumérés dans l’ordre que voici :

Marsala, Oporto, Madère, Xérès, Roussillon, Malaga, Bagnols, Grenache, Bordeaux, Sauternes, Frontignan, Champagne, vins du Rhin, Ermitage, Nuits, Mâcon, Beaujolais, Graves, Tokai, Château-Laffitte, Château-Margot, etc., Les premiers contenant, sur cent parties, vingt-quatre parties d’alcool, le dernier huit parties seulement.
Aristide BOGEH
(la fin demain)

N° 00641 du mercredi 2 novembre 1864 : Objets trouvés

Plus de trente mille objets, dont la valeur vénale s’élève à près d’un million, sont ramassés annuellement sur la voie publique ou trouvés dans les voitures, puis déposés à la Préfecture de Police, qui, chaque semaine en fait publier la nomenclature, afin que nul des intéressés n’en ignore.

Malgré ce soin, la moitié à peine des objets trouvés sont réclamés, et bien qu’une simple lettre suffise, la plupart du temps, pour faire rentrer le propriétaire en possession de ce qu’il a perdu, cette lettre on ne l’écrit pas : on se contente de déplorer sa perte, et souvent de l’attribuer à l’adresse de messieurs les pickpockets, comme s’ils n’avaient pas déjà la conscience assez chargée de leurs véritables méfaits.

Une dame qui avait porté cette accusation téméraire vient, après s’être ravisée, de faire une démarche dont le résultat a été de la remettre en possession de tout un bazar qu’elle supposait lui avoir été volé.
Depuis dix jours, sa gibecière, qui contenait une montre d’or, un porte-monnaie garni, une lorgnette de prix, un dé d’argent, etc., etc., qu’elle avait oubliée à la porte d’un bureau d’omnibus, rue du Louvre, l’attendait chez le commissaire de police, où elle avait été déposée par la demoiselle Marguerite Kienmann, bonne de M. Bannet, rue des Pavillons, 23, à Puteaux.

N° 00643 du vendredi 4 novembre 1864 : Le voleur volé

Quand les voleurs se disputent, les honnêtes gens rattrapent leur bien.

Voici une nouvelle confirmation de ce dicton.

L’attention d’un sergent de ville de Puteaux fut attiré avant-hier par la dispute entre deux jeunes gens, qui ne croyaient pas sans doute que personne les entendait. L’un traitait l’autre de voleur et entrait dans des détails tels que l’agent fit signe à un confrère, les deux querelleurs furent arrêtés. L’enquête qui eut lieu révéla qu’ils étaient les auteurs d’un vol important commis à Puteaux il y a quelques jours, et dont on cherchait encore les auteurs.

Ils s’étaient partagé une certaine somme, et en avaient caché le reste, soit 633 Fr. en or, contenus dans une timbale d’argent, dans un champ de betteraves près de Saint-Cloud. L’un des voleurs eut la mauvaise pensée de frustrer son compagnon et de s’approprier le magot. Il se leva de bon matin et courut au champ. Mais l’autre avais eu la même pensée et avait été encore plus matinal, si bien que notre homme trouva les oiseaux dénichés. Cela explique sa colère quand il rencontra l’indélicat complice et épithète de voleur qu’il lui lança à la tête.

La police les a mis d’accord en s’emparant du butin, dont la nouvelle cachette avait été révélée, et en les envoyant de compagnie au dépôt.