Patrimoine

Fondateur des "Parfums d'Orsay".

Alfred Guillaume Gabriel, comte d'Orsay est né à Paris le 4 septembre 1801 et est décédé à Chambourcy (Yvelines) le 4 août 1852. Ses parents sont Albert Gaspard Grimod, comte d'Orsay et général d'Empire, et Éléonore de Württemberg, baronne de Franquemont.

C'est un dandy et mécène français, qui crée des parfums par amour pour sa maîtresse.


Dandy ? Du moins nombre de ses contemporains le voient ainsi. Il est pour Lamartine "l'archange du dandysme".
Il a la réputation d'être poli, aimable, et bien que de noblesse récente, il a des manières de parfait aristocrate. Il est élégant, beau, séducteur et plaît aux femmes...
Il est brillant, curieux de tout, artiste. Il s'intéresse entre autre à la peinture, à la sculpture, à la création de parfums pour les femmes qu'il fréquente, principalement pour Lady Blessington.

Il se partage entre la France et l'Angleterre. En 1820-1821, Il s'y installe à Londres, pendant quelques années. Il demeure à Gore House. Bien que son père se soit rallié à Louis XVIII, il reste fidèle à l'Empire et accueille chez lui le futur Napoléon III après son évasion du fort de Ham.







Il fait connaissance à Londres en 1822 de Charles John Gardiner, conte de Blessington et de son épouse Margaret. Il s'éprend d'elle et deviennent amants. Afin de rester dans le cercle intime du couple, il épouse, le 1er décembre 1827, la fille du premier lit de Lord Blessington, Harriett, sans pour autant rompre sa liaison avec sa "belle-mère"... qu'il aime sincèrement. Ils vivent ensemble après le décès du Conte Blessington en 1829.


Ils fréquentent le "beau monde" : Napoléon III, Disraeli, Dickens, Vigny, Gusave Doré, Berlioz, Lamartine (dont il fait un buste, exposé au Château de Versailles)....




Margaret décède fin 1949. Elle est inhumée dans la tombe pyramide, qu'il a sculpté, dans le cimetière de Chambourcy.
Il meurt peu de temps après, en 1852, des suites, semble-t-il, d'un cancer à la colonne vertébrale.
Il repose auprès de Margaret.
Peu de temps avant sa mort, il est nommé Directeur de l'École des Beaux-Arts. 


Il crée en 1830 son premier parfum.
Quelques un de ses parfums : Tilleul (1830), Eau de Bouquet (qui, reéditée par La Compagnie Française des Parfums d'Orsay, devient plus tard Etiquette bleue)...





Il crée beaucoup, note toutes ses formules.
Après son décès, sa famille souhaite lui rendre hommage et autorise des investisseurs néerlandais et allemands Léo Fink, Van Dijck et les époux Berg à exploiter cet héritage olfactif, à perpétuer le nom du comte d'Orsay, notamment en utilisant les armes et le nom de la famille pour la création de parfums.
1908 : la Compagnie Françaises des Parfums d'Orsay est née.















Le château des Bouvets, à Puteaux, rue des Bouvets/ Hoche / Félix Pyat, en abrite alors les bureaux et l'usine (sise dans un premier temps à Neuilly). De nombreux employés (500 selonc certaines sources, 200 selon d'autres) y travaillent : élaboration, embouteillage, étiquetage, expédition dans le monde entier.


On lit dans une note du 8 novembre 1957 rédigée par le commissaire de Puteaux à l'intention du Maire de la ville de l'époque :
"Suis avisé par mes services que le 7 novembre 1957 vers 14h50, les pompiers se sont déplacés pour arrimer une cheminée (5 mètres de hauteur) aux Parfums d'Orsay, 30 rue des Bouvets à Puteaux, qui risquait de tomber par suite de la violence du vent. 
La Direction de l'usine prendra les dispositions nécessaires pour éviter tout accident. 
A. Baudouin"
(Source : Archives municipales de Puteaux)

Le parfum "Les Roses d'Orsay", qui devient plus tard La Rose d'Orsay, en est l'une des premières créations. La rose est une fleur que le comte d'Orsay aimait porter à sa boutonnière.

La société se porte bien, est synonyme de luxe. De beaux emballages, des flacons réalisés par de grands noms de la cristallerie : Baccarat, Lalique, Daum. De nouveaux parfums voient le jour, une centaine de recensées. Citons : Chevalier d'Orsay (1911), Tilleul (1911), Le Dandy (1922), Intoxication (1942), Arôme et ARôme 3 (1943)...
De 1936 à 1983, Les propriétaire Guérin, mère puis fils, gère au mieux les Parfums d'Orsay : ouverture de magasins luxueux à Paris, sur le boulevard des Italiens, puis au 17 rue de la Paix, à New York sur la 5ème avenue, en Europe ; enrichissement des gammes (shampoings, maquillage,...)


En 1983, Jacques Guérin quitte la direction de l'entreprise ; les repreneurs ne sont pas à la hauteur, c'est le déclin.
Toutefois, en 1993, Claude Broll arrive et entreprend de redonner tout son éclat à la marque. En 2007, Marie Huet reprend le flambeau.

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